Moto GP : Valentino Rossi, champion du monde à l'applaudimètre

Beaucoup doutent de sa capacité à remporter un dixième
titre et autant pensent qu'il est là pour gagner. De retour chez Yamaha,
Valentino Rossi est revenu en grâce chez les pronostiqueurs sportifs,
après deux ans passés dans l'anonymat chez Ducati. Mais sur un podium ou
non, il est un domaine où le Doctor n'a jamais disparu des radars :
celui de la popularité. L'engouement du public n'est pas anodin
puisqu'il donne au champion un réel poids économique - et donc politique
- dans le paddock Moto GP. Deux podiums en deux ans seulement, voilà un
bilan qui aurait mis fin à plus d'une carrière.

Mais l'Italien est d'une autre trempe. Premier indicateur - et non des
moindres - de cette spécificité, celui de la cote d'amour sur les
réseaux sociaux. Très peu de sportifs peuvent revendiquer plus d'un
million et demi de followers sur Twitter. Et ce seulement en seulement
treize mois de présence ! Double champion du monde et fidèle du piaf
bleu depuis ses débuts, Jorge Lorenzo plafonne à 650 000 suiveurs. Entre
les deux pilotes, réunis à nouveau chez Yamaha, la compétition est
aussi présente à ce niveau ! Et en l'espèce, l'homme de Tavullia tacle
définitivement Por Fuera.

Ce n'est sans doute pas l'essentiel, mais cette force d'attraction se
conjugue en piège à investisseurs. Un talent qui ne laisse pas
indifférents les marques et autres constructeurs toujours prêts à
étoffer les budgets de leur département compétition. Yamaha a ainsi
retrouve un annonceur avec Monster depuis que Vale s'en est retourné. Un
généreux mécène qui manquait à la marque aux trois diapasons depuis
deux ans. Bridgestone, de son côté a renouvelé avec l'Italien pour
revendiquer son label d'expert.

Last but not least, cette conjoncture se répercute jusque dans les
coulisses politiques du Moto GP. Carmelo Ezpeleta, le grand ponte de la
DORNA, ne s'en cache pas : un Valentino Rossi victorieux, c'est un championnat heureux. Alors, c'est qui le patron ?


Par Emile Zoosk, photo motogp.com