Moto GP : Quel avenir pour Suzuki ?

Ira ou ira pas ? La question du retour de Suzuki en Grand
Prix est un serpent de mer qui danse sur le tempo de l'Arlésienne. Une
gigue d'autant plus endiablée que, concernant la marque, la conjoncture
n'est pas neutre. En effet, lorsqu'elle était présente dans le paddock
du Moto GP, Suzuki avait réussi à obtenir certains aménagements,
notamment sur la limitation du nombre des moteurs sur la saison, ce qui
avait fait grincer des dents parmi les concurrents.

Pour quel résultat pour l'organisateur bienveillant ? Un départ
anticipé, un an avant la fin du contrat de fidélité pourtant signé.
Autant dire que, depuis l'intention dévoilée de revenir dans le milieu,
la même DORNA attend au coin du bois les décideurs d'Hamamatsu, sans la
moindre indulgence. Ne doutez pas : le préjudice moral subi en son temps
sera à acquitter, intérêts y compris.

L'an dernier, à Brno, les Japonais, s'en étaient allés tâter le terrain
auprès d'un Carmelo Ezpeleta qui leur avait alors expliqué, pour faire
court, qu'avec ou sans GSV-R, le Moto GP continuait de tourner. Par
ailleurs, avec l'obligation, dès 2014, de s'allier avec une écurie déjà
présente dans le paddock, pour être accepté au sein de celui-ci, Suzuki
perd la maîtrise du temps de son engagement. Le pôle politique est
inversé : le Moto GP n'attend plus après un constructeur, mais le
constructeur qui veut en être dépendra de la bonne volonté du Moto GP.

Pendant ce temps, la mise au point de la nouvelle moto semble se
poursuivre au Japon avec l'incontournable Aoki. Par ailleurs, on semble
avoir pris langue avec Randy De Puniet pour des perspectives d'avenir.
Un Français au sein d'un team Aspar qui avait lui-même espéré une Suzuki
pour ses premiers pas en Moto GP. Cette combinaison ramenée aux
fourches caudines assurées pour l'an prochain semble livrer une équation
limpide : Suzuki allié avec Aspar avec Randy De Puniet comme pilote de
pointe en 2014.

Ceci dit, la rumeur venue d'Italie annonce tout autre chose. De l'autre
côté des Alpes, c'est Davide Brivio qui serait le prochain chef
d'orchestre de la troupe japonaise. Avec une écurie à construire, ce qui
contredit parfaitement ce qui a été exposé plus haut. Bref, c'est
encore la bouteille à encre et on risque d'attendre d'autant plus
longtemps la solution que Carmelo Ezpeleta ne considère pas le moins du
monde la question prioritaire. Comme une sorte de revanche aux
déceptions passées.


Par Emile Zoosk, photo DR

Un constructeur de plus (à condition qu'il s'en donne réellement les moyens) ne serait pas de trop ...

bientôt , ils auront tous les mêmes motos , où est la compétition ...