Moto GP : Ducati aura au mieux sa GP14 au Qatar !

Ne vous fiez pas à ce joli cliché pris par Marzio Bondi du côté de Misano ces derniers jours. Un tracé où Ducati tourne encore et encore avec Michele Pirro pour tenter de faire de la Desmosedeci une machine décente en Grand Prix. Sur le circuit italien, on voit que de nouvelle pièces ont été mises à l'épreuve. Mais que l'on ne s'enflamme pas trop. Andrea Dovizioso, le premier concerné par le médiocre rendement de la moto rouge, s'est même occupé d'arroser d'eau froide les plus chauds des « Ducatistes ».

Non, la situation ne changera pas pour le blason de Borgo Panigale en Moto GP. A Silverstone, ce week-end, la procession reprendra dans les conditions déjà éprouvées. Et puis l'Italien a achevé les inconditionnels de la marque transalpine en lâchant que la GP14 ne serait pas opérationnelle avant les derniers tests hivernaux au Qatar.

Fichtre, si loin ! Décidément, Ducati semble condamnée à la fatalité de l'échec alimentée par un temps qui s'écoule trop vite. Une perspective peu réjouissante que Bernd Gobmeier, le patron de la compétition, a confirmé : « Pour les tests de Valence, il y aura certains changements, mais pas de version finale. Nous serons dans la même situation lors des deux tests en Malaisie. Nous aurons alors tous les éléments pour faire une synthèse et prendre les meilleures solutions. La GP14 sera certainement prête pour le Qatar. »

Un délai aux airs de désillusion, mais celui qui a été mis au poste par un constructeur Audi qui a les bourses pleines mais qui n'a donc aucune baguette magique, explique : « Si le problème n'était que le châssis, il serait facile à résoudre » concède-t-il au site GPOne. « Le plus gros problème est ce sous-virage. Il y a encore beaucoup d'éléments sur lesquels il nous faut travailler.» Dont le moteur. En fait, il faudrait partir d'une feuille blanche !

Et pour bâtir de zéro, ne vaudrait-il pas mieux recruter un nouvel ingénieur ? « C'est seulement un problème technique » bifurque le patron. « On m'a vu discuter avec Gigi Dall'Igna à Brno et certains en ont tiré des conclusions. Mais je parle aussi souvent avec Nakamoto » s'amuse l'Allemand. Qui n'a cependant pas trouvé la solution.