Moto GP 2013 : Budgets limités, Honda et Yamaha mitigés

Le débat sur la future réglementation du Moto GP continue
de faire rage entre la FIM, la Dorna et les trois derniers constructeurs
du paddock. Après la moto à un millions d'euros et la limitation du
régime moteur à 15 000 tr/min qui déplaisent à Ducati, voici l'idée du
plafond de 15 millions d'euros à ne pas dépasser pour les équipes qui
dérange à la fois Honda et Yamaha. Pour les deux blasons japonais, en
effet, si l'idée de limiter les coûts est tout à fait louable, ce biais
est à écarter puisque impossible à évaluer.

"C'est une chose impossible à réglementer" confirme ainsi Shuhei
Nakamoto, vice-président du HRC. "Comment pourrait-on quantifier ce qui
est dépensé en recherche et développements ? Nous sommes d'accord sur la
philosophie consistant à réduire les coûts, mais 15 millions d'euros
est une somme impossible à tenir en ce qui nous concerne. 20 millions me
paraît être plus réaliste. C'est un budget raisonnable pour un
constructeur qui veut rejoindre le Moto GP."

Là-dessus, l'homme de Honda poursuit sur ce qui sous-tend la thématique :
rendre à nouveau séduisant la catégorie reine des Grands Prix pour les
autres constructeurs du marché : "j'ai entendu dire que BMW dépensait
déjà 15 millions d'euros en SBK. S'ils venaient en Moto GP, ils
pourraient trouver un investisseur séduit par la visibilité plus grande
qu'offre la discipline. Ce qui couvrirait en partie l'inflation de leur
budget."

Chez Yamaha, on est sur la même longueur d'onde. "Réglementer ce genre
de budget est à mon avis quelque chose d'impossible. Contrôler cette
partie va coûter du temps et du personnel à la FIM. Je ne pense pas que
ce soit la bonne voie même si l'idée est bonne puisqu'elle est de nature
à encourager d'autres constructeurs à s'engager" développe Lin Jarvis.
"Mais je ne sais pas sur quelle base ont été calculés ces 15 millions
d'euros qui font débat. Je ne peux dire si c'est la bonne somme." Bref,
il y a encore du boulot avant de mettre tout le monde d'accord d'ici
juin, échéance à laquelle il faudra bien que la Dorna taille dans le
gras.

Par Emile Zoosk