Moto GP 2013 : Des changements et des projets qui en disent long

16-10-2012 :





Dans les coulisses du Motegi, les éminences grises du Moto GP se sont
activées pour poser les jalons d'un avenir dont on arrive à présent à
déceler les contours. Une réduction des coûts, un bémol sur l'influence
des constructeurs, le tout sur fond d'une crise économique qui vient
d'imposer une synergie avec un WSBK à présent sous le toit de la Dorna,
voici les éléments qui seront déclinés durant les prochaines années.

Une tendance que la mise à disposition d'une centrale électronique
Magnetti Marelli à l'ensemble du plateau Moto GP a déjà engagé de
manière forte. Au Japon, elle s'est un peu plus affirmée. De deux
manières : d'une part en changeant la procédure des qualifications, et,
d'autre part, en lançant une étude à l'adresse des CRT avec Bridgestone.

Ainsi, dès 2013, la grille de départ d'un Grand Prix commencera à se
déterminer dès les essais libres du vendredi. Chaque séance sera en
effet comptabilisée pour déterminer les dix pilotes les plus rapides qui
pourront jouter, le samedi après-midi pour le gain de la pole position.
Il y aura néanmoins une séance de rattrapage, le samedi matin, qui
réunira les éliminés d'où seront repêchés deux heureux qui s'en iront
rejoindre les dix reçus. La pole de se jouera donc à douze, pendant un
quart d'heure, le samedi après-midi.

Une démarche qui apparaît comme une synthèse entre la Formule 1 et le
WSBK, mais qui impose aux protagonistes de participer à toutes les
séances du meeting. Une bonne nouvelle pour les organisateurs, le public
et les sponsors, dont la visibilité est ainsi un peu plus garantie.
Mais une moins bonne pour les teams qui séchaient parfois les cours pour
économiser moteurs et pneus.

Du côté des pneus, justement, le manufacturier unique Bridgestone a
laissé entendre qu'il lancerait une étude sur la construction d'un pneu
tendre uniquement dévolu aux machines du CRT. Le constat des Japonais
est que ces motos n'utilisent que très rarement les gommes dures
proposées aux prototypes, si bien qu'elles n'ont pratiquement jamais le
choix en la matière. Un déficit qui serait ainsi comblé et qui
permettrait aux CRT de faire un bon en avant dans le domaine de la
performance. Ceci, ajouté à la centrale électronique citée plus haut,
montre que la Dorna veut réduire l'écart avec les machines d'usine.
Nivellement par le bas ou démarche pragmatique dont le sport sortira
grandi, le débat est ouvert. Mais le choix politique est fait.


Par Emile Zoosk