Jack Miller : « je ne veux pas être comme Casey. Nous devrions tous être des Rossi »

18-06-2014 12:30 Marc Seriau 31
Le jeune pilote australien, très en vue actuellement, s’est confié à Manuel Pecino pour la revue espagnole Solomoto.
Cette interview nous dépeint le portrait d’un homme mature malgré son jeune âge, et qui n’a pas langue dans sa poche…
Extraits.
Concernant sa vie durant les années en championnat d’Espagne.... "Bon, dans mon cas, cela n’a pas été en camionnette mais en motorhome.
Nous voyagions d’un côté à l’autre, pour participer au championnat d’Espagne, au championnat d’Allemagne, et à tout ce qu’on pouvait faire. Prendre du plaisir en pilotant une moto, c’était ce qui nous avait conduit jusqu’ici, ce qui nous avait conduit jusqu’en Europe, donc la logique était de faire le plus d’heures possibles de moto."
Ce fut une période difficile….. «mais il ya aussi une partie positive. Une grande expérience avec la famille. Ma petite sœur a été avec nous presque la moitié de la saison, et mon grand frère est venu pour les deux ou trois dernières semaines. Cela m’a beaucoup servi comme expérience de vie. Je te dirais que je n’aurais pas voulu que cela se passe autrement.»
Quand on lui fait remarquer la similitude avec le parcours de Stoner, Jack Miller dément : «Pour Stoner, par exemple, Spidi lui a acheté un Motorhome, nous, nous n’avons reçu aucune aide.
Je ne veux pas être comme Casey. Casey est très bien par certains côtés, et très mal pour d’autres, comme pour ses adversaires et des choses comme ça.
L’idole de tout le monde dans ce paddock, devrait être Valentino. Lui a fait beaucoup de choses pour ce sport… Nous devrions tous être des Rossi.»
2012.... «Ce fut une année de merde. Nous avons eu beaucoup de problèmes avec l’équipe, et avons dépensé une montagne d’argent. Je me suis demandé si les Grand Prix étaient vraiment faits pour moi mais, heureusement, cela appartient au passé.»
2014
Les freinages…. «Quand je suis arrivé en Europe, j’ai couru avec une Honda standard de 38 chevaux et des suspensions standard. Oü pouvais-je rattraper du temps, si ce n’est lors des freinages et en tentant de conserver ma vitesse de passage en courbe ? Cela m’a beaucoup appris. Ce fut une année de merde mais je suis content d’être passé par là car cela m’a beaucoup appris. Avec la KTM, utiliser le frein arrière aide beaucoup.»
Les incidents avec Fenati…. «Si c'est le jeu, jouons. Je suis en phase d’apprentissage. Comme je viens de te le dire, ce qui m’est arrivé en Argentine et à Jerez a été une expérience de course…Et j’ai appris la leçon; cela ne se reproduira pas.»
L’avenir immédiat…. «Je sais que je dois perdre du poids. J’ai déjà perdu 2 kilos depuis Jerez. Je vais bientôt ressembler à un squelette mais je dois en perdre quelques uns de plus.»
Une forme de conclusion…. « Maintenant, je suis un type normal qui vit à 15 000 kilomètres de sa véritable maison.»
Photo : Lionel Nolette