Moto GP : Un adoucissant pour le moteur de la Ducati GP12

Le châssis a été changé de fond en comble mais les défauts
ont réussi à survivre au chamboulement. Ducati ne pouvant plus se
permettre de sortir un nouveau cadre, c'est sur le moteur Desmosedici
que les ingénieurs maison ont décidé de travailler. Une voie qui avait
été subodorée dans les commentaires d'un certain Loris Capirossi au
lendemain de la décevante entame de saison des Rouges au Qatar. Reconnue
pour être la plus vaillante - mais aussi la plus versatile - du plateau
MotoGP, la mécanique transalpine va se voir appliquer une démarche
adoucissante, en vue d'éradiquer un sous-virage qui est devenu le
cauchemar de Valentino Rossi.

"Il nous faut cerner ce qui cause ce sous-virage, qui arrive au moment
où Valentino commence à solliciter les gaz" explique Vittoriano
Guareschi. "Il nous faut travailler sur l'électronique qui est nouvelle.
Nous avons besoin d'un moteur plus doux et notamment dès la première
sollicitation de l'accélérateur. C'est à cet instant que Valentino perd
la sensation de l'avant qui est poussé par l'arrière. C'est un gros
travail qui nous attend mais il constitue à présent notre priorité. La
puissance doit être moins agressive. Il nous faut plus de connexion
entre l'accélérateur et la roue arrière. Le châssis n'est plus notre
souci car nous n'avons aucune vibration. Nous devons nous concentrer sur
la facilité de pilotage."

Une démarche qu'adoube un Jerry Burgess qui retrouve un semblant
d'optimisme en se rappelant qu'il avait connu peu ou prou le même genre
de situation chez Honda, lorsque le constructeur avait amené sur les
circuits son moteur Big Bang. Par ailleurs la conception de la nouvelle
GP12 lui permet d'absorber plus facilement les changements de réglage.
Reste que le temps est encore et toujours le pire ennemi de Bologne
puisque ces ajustements ne sont attendues, au mieux, qu'au lendemain
d'Estoril.

Par Emile Zoosk